 "Tous les miels sont bio ? " ou "Aucun miel n'est bio ? " | La question le plus souvent posé est : comment savoir ou vont butiner les abeilles, pour dire qu'un miel est bio ?
Il faut tout d'abord savoir, que pour avoir l'appellation biologique, il faut suivre un cahier des charges européen et être contrôlé par un organisme de certification. Pour la mention Nature & Progrès, le cahier des charges est beaucoup plus rigoureux que celui européen. Pour simplifier, je ne parlerais que du cahier des charges Nature & Progrès. L'apiculture défendue par Nature & Progrès est animée par la conscience du partenariat ancien liant l'homme et l'abeille. Le devoir de préserver un insecte pollinisateur majeur nous incite à rendre compatibles la production apicole et la conservation de l'espèce ; les pratiques recommandées visent une production de haute qualité mais cherchent aussi à s'accorder au rythme naturel des abeilles. Même si elle est utile à la production apicole, la technologie doit rester au service des équilibres naturels.
Renouvellement du cheptel : priorité à l'abeille locale.
Renouvellement des bâtisses :traçabilité des cires recyclées.
Les zones de butinage:principe de sédentarité des ruches. Les aires de butinage sont choisies les plus saines possibles, éloignées des sources de pollution avérées. C'est pourquoi les ruchers sont placés de préférence dans des zones de flore spontanée ou sur des zones de cultures bios. Ces conditions étant de fait peu souvent réalisables, l'apiculteur est souvent amené à mettre ses ruches dans des zones non exemptes de cultures conventionnelles. Sur ces zones, les ruches produisent des miels qui peuvent être labellisés, et d'autres non, en fonction des fleurs butinées. Le rayon de butinage des abeilles étant très variable, il est plus simple et plus efficace pour évaluer une aire de butinage, de se référer au miel produit. La reconnaissance des miels, si nécessaire par une analyse organoleptique ou/et pollinique ou/et physico- chimique, détermine s'ils peuvent recevoir la mention N&P ou s'ils doivent être déclassés.
Le nourrissement:L'apiculteur doit favoriser suffisamment tôt la constitution de provisions dans la ruche, garantissant un développement harmonieux des colonies et leur autonomie pour la période d'hivernage. Il peut être amené à laisser ou restituer aux abeilles une partie de la récolte ou aussi à déplacer des provisions d'une ruche à l'autre. Le nourrissement doit donc rester une pratique exceptionnelle, qui n'interviendra qu'au cas où la survie de la colonie serait menacée. Il doit se faire de préférence au miel plutôt qu'aux succédanés de miel. Cependant, dans le contexte actuel des pertes annuelles importantes et donc d'un fort besoin de reconstitution du cheptel, le nourrissement des essaims aux succédanés bios est autorisé.
Ruches et ruchettes en matériaux naturels:Les ruches, ruchettes et hausses doivent être essentiellement constituées de matériaux naturels et écologiques ne présentant aucun risque de contamination pour les abeilles, l'environnement et les produits de la ruche. Le bois non traité, d'origine locale, est recommandé. Les éventuels produits de traitement doivent être d'origine naturelle.
Extraction du miel:Lors de l'extraction du miel celui-ci n'est pas chauffé, le miel est extrait à température ambiante.
| Cahier des charges apiculture Nature & Progrès |
|
|  Logo | | La bio associative et solidaire
|
 Logo |  | Logo français (facultatif) et logo européen obligatoire. |
 Rucher |  |
|
 Gaufrage des cadres cire biologique |  |
|
 Protection du bois par trempage dans l'huile de lin bouillante |  |
|
|